Un autre lieu de perdition du collectionneur d'art est la traditionnelle salle de ventes.

L'opportunité d'une bonne affaire, le style de vente et le décorum des enchères font que le collectionneur y est souvent accro.

Si l'exposition préalable à la vente sent souvent le vieux, on peut également y croiser des oeuvres d'artistes vivants, mêlées aux oeuvres anciennes ou aux antiquités.

Que ce soit en semaine ou en week-end, il y a toujours moyen de satisfaire sa curiosité, qui aboutit parfois à un achat non voulu ou plus cher que la limite que l'on s'était imposée! Ou comment se laisser entraîner par les enchères!

S'il est préférable de se déplacer pour examiner sous toutes ses coutures l'objet convoité, il est possible d'enchérir électroniquement par le biais de sites tels que le populaire interencheres.com ou de salles de ventes organisant leurs propres enchères par internet.

Si vous faites le déplacement, profitez-en pour observer tous les antiquaires qui restent debout, au fond, discutant et surveillant l'assistance. Les enchères constituent en effet une source d'approvissionnement importantes pour eux.

Outre l'anonymat du vendeur, un avantage par rapport aux ventes évoquées lors du dernier article, à savoir, les brocantes, tient en ce que le commissaire-priseur garantit l'objet, que ce soit son âge ou son authenticité.

Une limite, cependant, à cette garantie : outre ses ventes de faillites, le commissaire-priseur est un généraliste de l'art et des antiquités. L'analyse fiable du bien ne sera jamais mieux établie que lorsque ce dernier aura été préalablement expertisé, à la discrétion du commissaire-priseur. Une erreur au préjudice du vendeur ou de l'acquéreur est toujours possible.

Ainsi avons-nous pu observer la vente pour peu d'un ensemble mobilier, dont le commissaire-priseur n'avait pas vu qu'il était signé par un ébéniste art nouveau. A l'opposé, une aquarelle représentant censément l'hôtel de ville de Paris s'est trouvée en vente. Du premier coup d'oeil, on pouvait observer que le joli bâtiment avait considérablement rétréci au lavage!

Autre aspect à ne pas négliger concernant les ventes aux enchères : les frais élevés.

L'acquéreur supportera en sus des frais généralement de l'ordre de 15 à 25 % TTC. Le vendeur, en déduction du prix, supportera également ces frais...

Quant à la bonne affaire, elle reste possible, bien sûr. Mais si l'on recherche un artiste connu, il peut être souhaitable de consulter sa cote. En effet, si l'achat est réalisé avec une arrière-pensée d'investissement, il faut garder en tête que les modes évoluent ou, au contraire, que certains artistes ne verront jamais leur cote évoluer.

Sont aujourd'hui aisément consultables des banques de prix, bien que, souvent, elles se contentent de compiler les prix des seules ventes aux enchères. Certaines sont gratuites ou payantes. Nous reviendrons ultérieurement sur ces outils, mais citons parmi eux les exemples d'Akoun, Artprice ou Artvalue.

Voici donc une autre source d'art passée en revue. Une autre suit.

Porcelaine... anglaise

artvakue